Dans un contexte où la durabilité devient un impératif, l’impact de la CSRD, pour Corporate Sustainability Reporting Directive, se fait ressentir. Face à cette nouvelle directive, les entreprises se trouvent à un choix crucial : subir un simple reporting financier supplémentaire ou embrasser une transformation globale axée sur la durabilité.
Nous vous proposons un tour d'horizon rapide de ce sujet avec nos experts Anne Brouand et Laurent Vitse, associés du cabinet EY, ainsi que Hélène Oriac et Didier Douziech, managers de transition à Impact.
Rappel préalable : qu'est-ce que la CSRD ?
La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) est une nouvelle directive provenant de la Commission européenne. Elle encadre les rapports extra-financiers des entreprises et vise à développer les démarches de développement durable au sein de celles-ci.
Sans entrer dans les détails spécifiques d'application, toutes les entreprises de plus de 250 salariés, et certaines de taille inférieure selon des critères, sont concernées, soit près de 50 000 entreprises dans l'Union Européenne.
Selon Anne Brouand et Laurent Vitse, cette directive est-elle simplement un outil de reporting "de plus" ?
Non, cette directive va bien au-delà d'une simple obligation complémentaire ou d'un simple outil de reporting. Soyons positifs, les textes sont maintenant en place. Plus légers avec des dispositions transitoires, ils doivent être abordés avec pragmatisme. Véritable outil de transition, le rapport de durabilité doit éclairer les démarches de durabilité insensées par les entreprises. Ce n'est donc pas qu’un outil de reporting.
La data est bien entendu un enjeu majeur : entre sa mesure, son identification, puis sa robustesse, il y a un véritable défi de processus à déployer, et les fonctions finance et gouvernance doivent apporter leur savoir-faire. Cet enjeu est d'autant plus fort lorsque cette donnée devient aussi la base d'objectifs vertueux sur des horizons court, moyen ou long terme.
Hélène Orliac, Didier Douziech, quel(s) rôle(s) les managers de transition peuvent-ils jouer dans ce projet d'entreprise ?
L'intervention d'un manager de transition prend tout son sens dans une démarche de durabilité. Ce professionnel peut intervenir à différents niveaux en fonction de la maturité de l'entreprise : en tant que pilote stratégique, superviseur de transformations, ou responsable de la réalisation du rapport ESG.
Hélène Orliac et Didier Douziech soulignent que la cohérence entre la stratégie de durabilité, le plan d'actions RSE, le rapport ESG, et la conformité à la CSRD est renforcée par l'intervention de managers de transition à Impact. Ces experts sont formés et expérimentés dans trois dimensions clés : leur métier, la transformation des organisations, et leur impact positif sur les plans social, sociétal et environnemental.
Quelle direction doit prendre la main sur l'application de la CSRD ?
Laurent Vitse rappelle que l'implication du top management avec l'appui de la direction financière est cruciale pour la réussite de ces projets. Notamment pour son expérience en matière de processus, de fiabilisation de la data ou de dialogue avec la gouvernance et notamment les comités d'audit.
Bien sûr, la démarche s'appuie sur une analyse d'écart qui montre l'étendue du projet. Sur certains thèmes, de 50 à 70% des indicateurs ne sont pas publiés. Chacune des filières doit être mobilisée avec un pilotage par une équipe projet.
Didier Douziech souligne que l'entreprise peut faire appel à divers profils de managers de transition en fonction de ses besoins spécifiques. Que ce soit un directeur général, un directeur RSE, un contrôleur de gestion, ou un chef de projet, ces experts apportent des compétences variées pour contribuer à l'élaboration et à la mise en œuvre de la stratégie de durabilité.
Pour Anne Brouand, il y a en effet beaucoup à s'inspirer de la maturité de l'information financière et l'information extra-financière doit s'inscrire dans cette perspective dans les années à venir pour améliorer sa robustesse et apporter encore plus de confort dans les engagements pris par les entreprises.
Comparativement aux managers en CDI ou aux consultants RSE, les managers de transition à Impact présentent des avantages déterminants tels que la capacité à conduire le changement, des compétences opérationnelles, une focalisation sur la mission, une perspective externe, une disponibilité rapide, et une intégration hiérarchique, nous rappelle Hélène Oriliac.
En conclusion :
La CSRD, comme toute contrainte réglementaire, peut être un formidable outil de transformation de l'entreprise. L'ensemble de celle-ci, et en premier lieu sa direction, doit tendre vers une application pragmatique et efficace de l'outil pour s'orienter vers la durabilité et la responsabilité sociale.
De nombreux exemples mettent en lumière le rôle central que peut prendre un Manager de Transition Expert RSE comme catalyseur, facilitant la connexion essentielle entre les opérations quotidiennes de l'entreprise et les impératifs complexes de la responsabilité sociale et environnementale. En ces temps où la durabilité est un impératif incontournable, à nous de faire en sorte que le Management de Transition se dresse comme l'éclaireur guidant les entreprises vers un avenir plus durable et responsable.
Vous souhaitez lire l'avis complet de nos managers de transition, Didier Douziech (DG de Transition à Impact, co-fondateur d'IMWI) et Hélène Orliac (Experte en Responsabilité Sociétale & Environnement, membre d’IMWI), ainsi que des exemples concrets de missions de transition à ce sujet ?
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